Il y a un espace dont on parle peu.
Un espace souvent inconfortable.
Un espace que l’on évite…
Et pourtant, c’est dans cet espace que tant de vérités émergent.
Le silence.
Pas celui que l’on subit, mais celui que l’on choisit.
Pas le vide, mais une pleine présence.
Celui qui vient lorsqu’on cesse de remplir, d’expliquer, de performer.
Un monde qui fuit le silence
Nous vivons dans une ère où tout va vite.
Où les réponses doivent être instantanées.
Où même la spiritualité peut devenir bruyante.
Mais dans le bruit, ce qu’on entend le moins…
c’est soi-même.
Et pourtant, dans le silence, il y a un écho.
Un retour vers l’essentiel.
Un frisson subtil qui nous rappelle que nous sommes vivantes.
Le silence, un portail
J’ai longtemps cherché des réponses à l’extérieur.
Des méthodes. Des voix. Des solutions.
Mais c’est dans les instants suspendus, entre deux respirations,
dans la lenteur d’un souffle,
dans le silence brut d’un moment sans distraction…
…que j’ai commencé à vraiment m’entendre.
Le silence n’est pas un manque.
C’est une porte.
Vers soi.
Vers ce qui pulse au-delà des mots.
Silence et méditation : deux espaces, une même source
On les confond souvent.
Et pourtant, le silence et la méditation ne sont pas la même chose.
La méditation est une pratique.
Elle a une intention.
Une forme. Parfois une posture.
Elle peut être guidée, ou silencieuse.
Mais elle reste une démarche…un faire subtil pour revenir à l’être.
Le silence, lui, est un état.
Il peut exister sans effort.
Sans structure.
Sans attente.
Le silence est.
Il ne cherche rien.
Il n’attend rien.
Il nous prend là où on est.
Il peut être inconfortable, brut, vivant, doux, profond…
Mais il ne demande rien d’autre que notre présence nue.
La méditation peut nous conduire au silence.
Mais le silence, lui, peut surgir à tout moment.
Même en dehors du coussin.
En marchant. En respirant. En vivant.
Et parfois, c’est dans un instant de silence inattendu
que naît une méditation spontanée.
Offrir du silence, c’est offrir un miroir
Je sais que ce n’est pas pour tout le monde.
Je sais que ça peut déranger.
Je sais aussi que c’est nécessaire.
Parce qu’il y a des femmes prêtes.
Prêtes à goûter au mystère du rien.
Prêtes à se déposer sans avoir à faire.
Juste être.
Dans le silence, on ne cherche plus à comprendre.
On ressent.
Et parfois, c’est là que tout commence à changer.
Et toi…
Quand as-tu goûté au silence pour la dernière fois ?
Pas celui que l’on traverse en attendant qu’il passe.
Mais celui que l’on honore.
Comme un rite.
Comme un retour.
Avec douceur,
MJ
Le souffle guide. Le corps révèle. La transformation s’incarne.