Je ne peux pas vous parler d’un avant/après. Mais je peux vous parler de ce qui s’est révélé.

Le plus long article que je mettrai sur mon blogue

On parle souvent de transformation comme d’un grand moment.
Une cassure. Une renaissance. Un choc. Un avant. Un après.
Mais pour moi, ça ne s’est pas passé comme ça.

Mon chemin est venu en vagues silencieuses, en révélations tranquilles, en couches qui se sont déposées, puis retirées.
Ce que je suis aujourd’hui, je le suis depuis toujours.
C’est juste que maintenant… je le reconnais.

Petite déjà, je ne me sentais pas « déclenchée ».
Je regardais le monde autour de moi avec une forme de distance douce, presque contemplative.
Je ressentais, mais je n’étais pas emportée.
J’étais observatrice : des autres, de leur rythme, de leurs émotions.
« Pourquoi elle marche si vite? Pourquoi lui est impatient? Elle est douce… »
Je n’avais pas les mots. Mais j’étais là.

Et puis, à huit ans, la perte de mon père a marqué une cassure dans le visible…
Mais pas dans le lien.
Très tôt, j’ai su qu’il était encore là, autrement.
Tous les soirs, je lui parlais.
C’était ma prière silencieuse.
Mon ouverture au subtil.

Plus tard, il y a eu la pub. Vingt ans.
Un monde rapide, rempli de tension, de pression, d’égo, de chaos parfois.
Et dans ce monde-là, j’ai tenu debout. J’ai fait ce qu’on attendait de moi.
Mais à l’intérieur… je tenais toujours l’espace.
Pas celui des conflits ou des jeux de pouvoir.
Celui du silence. Celui du ressenti.

Et dans ce monde effervescent, j’ai aussi bu.
J’ai bu, parfois de façon excessive.
Pas parce que je cherchais à célébrer.
Mais pour ne pas ressentir.
Pour ne pas me montrer.
Pour ne pas dire à quel point je captais tout.
L’alcool était une armure douce, floue, socialement acceptable.
Aujourd’hui, mon corps ne veut plus.
Et ce n’est pas une lutte. C’est une évidence.
Je vais où je veux. Mais je n’ai plus besoin de ça pour exister.

Et puis un jour, j’ai tout quitté.
Je suis retournée aux études à 45 ans.
J’ai plongé dans l’Ayurveda, le breathwork, le coaching somatique.
Et là… c’était comme si enfin, les enseignements répondaient à ces livres que je lisais en cachette depuis des années.
Ces questions existentielles que je n’osais pas poser, mais qui vibraient en moi.
J’ai cru, un moment, que je devais maintenant devenir celle qui explique.
Celle qui dit à tous l’importance du système nerveux.
Celle qui répète que tout le monde a des traumas.
Mais en vérité… ce n’est pas moi.
Ce sont des savoirs que je connais.
Mais ce n’est pas ce que je vis dans mon corps.

Je me suis laissée guider par des personnes extraordinaires.
Chacune, à sa manière, m’a tendu un miroir.
Des enseignantes, des guides, des accompagnantes lumineuses…
À chaque étape, je me suis sentie appelée, parfois sans savoir pourquoi. Et parfois, j’en ai fait trop. Mais j’ai appris. À chaque fois.

Pas de mauvaises décisions.

Juste des expériences qui m’ont ramenée encore plus près de moi.
Et chaque fois, ce n’était pas pour apprendre à devenir.
C’était pour confirmer ce que je sentais déjà.

Même à travers les expériences les plus déstabilisantes, même quand je n’avais pas encore les mots, ça revenait toujours à ça :
Shit. On est tellement plus que ce qu’on pense qu’on est.

C’est venu comme un écho doux à mon ressenti d’enfant.
Ce regard qui observait tout.
Cette conscience silencieuse.
Aujourd’hui, je sais que je n’étais pas en train de devenir…
J’étais en train de me rappeler.

Je ne suis pas une experte qui enseigne.
Je suis une femme qui tient l’espace.
Je suis une présence stable.
Un canal doux.
Un miroir vivant.

Aujourd’hui, j’utilise le souffle.
Pas pour provoquer.
Pas pour « faire vivre quelque chose ».
Mais pour permettre que ça émerge.
Naturellement.
Comme ça a émergé pour moi.

Ce que je transmets aujourd’hui, ce n’est pas un concept.
Ce n’est pas une méthode.
C’est une posture.
C’est une vibration.
C’est une vérité qui se vit d’abord dans mon corps. Et ensuite, peut-être, dans celui de l’autre.

Je n’ai pas eu un grand avant/après.
Mais j’ai eu une suite de révélations.
Et aujourd’hui, je suis là.
Pour celles qui ont besoin d’un espace sûr.
Pour celles qui veulent sortir du mental.
Et retrouver, doucement, ce qui a toujours été là.

Mon corps m’offre des expériences directes, sans substance.
Juste en activant mon souffle. Simplement.
Et ce que je vis dans ces moments-là… c’est de l’ordre du sacré.

Quand je respire en conscience, quelque chose s’ouvre.
Pas un mental éclairé. Pas une technique performante.
Une porte intérieure. Une expansion silencieuse.

Le mot spiritualité vient du latin spiritus, qui signifie souffle, respiration, esprit.
Avant de parler de croyance ou de dogme, la spiritualité était un souffle.
Un lien invisible qui nous traverse.
Un pont entre l’invisible et le tangible.
Entre le haut et le bas.
Entre moi… et la vie.

C’est exactement ça que je ressens.
Quand je respire ainsi, je n’ai besoin de rien.
Aucune substance. Aucun accessoire.
Juste mon souffle vivant qui me relie à ce qui me dépasse,
et en même temps… me ramène exactement ici.

Ce n’est pas spectaculaire.
Mais c’est entier.

Et non, je ne suis pas celle qui va danser sur les réseaux pour te dire que « ça change tout » (même si, oui, ça peut vraiment changer ton énergie).
Je ne suis pas non plus celle qui va te faire respirer en carré ou expirer pendant 112 secondes en t’assurant que c’est magique pour ton système nerveux (bon… je l’ai déjà fait, tsé, Instagram).

Mais plus ça avance, plus j’ai envie d’offrir moins de bruit.
Moins d’effort. Moins de pression.
Et je sais que ce n’est pas toujours ce qui attire le regard…
Mais c’est ce que mon corps me demande.

Et c’est ce que je veux offrir :
Un espace. Une pause. Une présence réelle.

Et si je ne peux pas te promettre un avant/après spectaculaire,
je peux te dire ceci, avec tout mon corps :
Ton corps détient la clé de ce que tu cherches.
Et parfois… c’est en arrêtant de chercher que tu deviens.

Souvent, on a simplement besoin d’un espace pour se révéler.
Un espace où rien n’est imposé.
Où tout est bienvenu.
Un espace pour respirer autrement. Ressentir différemment.

Je ne suis pas love and light.
Je suis ça… et ses contrastes.
La lumière, oui. Mais aussi les zones floues, les silences, les traversées.

Parce qu’à force qu’on me dise ce que je ne suis pas…sans jamais me guider vers qui je suis (c’est ce que je croyais à ce moment là), un jour, j’ai compris que le seul vrai chemin, c’est celui qui revient au corps.
Et que ce que je suis aujourd’hui, c’est simplement ce qui a toujours été là.

Il y a une phrase qu’on m’a souvent répétée :
« Tu n’es pas tes modalités. »
Sur le moment, ça me titillait.
OK… mais merde, alors… qui suis-je ?
Je pouvais énumérer mes formations, mes outils, mes savoirs…
Mais ça ne disait rien de l’espace que je porte.
Rien de ce que mon corps transmet quand il est simplement là.

Et aujourd’hui, je comprends.
Je ne suis pas mes modalités.
Je suis ce qu’elles ont réveillé.
Ce qu’elles ont révélé.
Je suis l’espace entre les lignes.
La vibration qui ne se certifie pas.

MJ

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