Tu veux faire une pause dans ton développement personnel?
Je comprends. Mais écoute-moi, doucement, jusqu’au bout.
J’ai eu cette conversation avec une amie récemment.
Elle m’a dit:
“Je suis fatiguée. J’ai besoin de faire une pause dans mon développement personnel.”
Et franchement… je la comprends.
Quand tu entres sur ce chemin, au début c’est magique.
Tu lis un livre, tu écoutes des podcasts, tu découvres le breathwork (oui, même moi je le dis et ça dépend toujours de la fréquence de qui tient l’espace), le reiki, les soins de toutes sortes, tu ouvres une porte… et tu tombes dans un vortex.
Traumas, transgénérationnel, féminin sacré, cycles, shadow work, reprogrammation, hypnose, éveil, croyances, karma…
Et je nous épargne tout ce que l’on retient dans nos hanches, notre utérus, nos cellules. Ouf.
Tu veux te libérer. Mais rapidement, ça devient lourd.
Trop d’émotions, trop de couches, trop d’ombres.
Et plus tu creuses, plus il y en a.
Et là, tu dis :
STOP. J’veux juste vivre.
Ce n’est pas que tu veux tout abandonner.
C’est juste… que tu es fatiguée.
Épuisée d’essayer.
De chercher la prochaine chose à guérir.
De croire qu’il faut encore “travailler sur toi” pour mériter d’être en paix.
Et si c’était pas toi, le problème?
Et si c’était pas le développement personnel non plus?
Mais la manière dont tu y es entrée?
Comme un projet. Un objectif. Un truc mystérieux à atteindre.
Mais au fond, tu n’as jamais fait ça pour “aller mieux”.
Tu l’as fait… parce qu’une part de toi s’est réveillée.
Parce que tu as senti que la vie ne pouvait pas être juste ça.
Tu voulais du vrai. Tu voulais toi.
Mais voilà.
À un moment, ce n’est plus une quête.
C’est une saturation.
Pas une overdose de douleur.
Une overdose d’information.
De prises de conscience pas digérées.
De guérisons empilées, jamais incarnées.
Tu n’as pas besoin d’une pause.
Tu as besoin de ralentir.
De revenir.
De changer de posture.
Sortir de la performance spirituelle.
Arrêter de croire que tu dois “tout libérer” avant d’être en paix.
Te rappeler que même quand tu ne fais rien… tu deviens.
Et si tu n’avais plus rien à libérer?
Je sais que ça déstabilise.
Mais… ressens.
Et si ce n’était pas une question de “combien de couches il reste”?
Mais de :
Combien d’espace suis-je prête à faire en moi pour m’incarner, ici, maintenant?
Parce que tu peux passer ta vie à chercher LA méthode,
ou bien…
tu peux t’arrêter, respirer, et écouter ce qui est déjà là.
Ton corps sait.
Ton souffle te guide.
Ton âme ne veut pas que tu sois parfaite.
Elle veut juste que tu sois là.
C’est là que le développement personnel devient un retour à l’essentiel : quand il passe du mental au corps.
Quand tu ne cours plus, tu incarnes.
Quand tu ne veux plus comprendre, tu ressens.
Quand tu ne collectionnes plus les outils, tu vis ton sacré.
Et là…
Tu n’essaies plus de te réparer.
Tu te révèles.
Ce n’est pas confortable tous les jours.
Mais c’est vrai.
Et c’est là que tu redeviens vivante.
L’univers ne t’amène jamais ce que tu n’es pas prête à traverser.
Ce qui doit émerger, ton corps va te le souffler.
Pas besoin de forcer.
Juste ralentir. Écouter. Incarner.
Et dans ce retour…
Tu n’as pas à être seule.
Et si tu crois que ce n’est que ma croyance?
Oui. Et non.
C’est juste… ce que j’ai vécu.
Ce que je vis encore.
Avec douceur,
MJ
Le souffle guide. Le corps révèle. La transformation s’incarne.